J'ai deux passions : les romans et l'économie. Etonnant non ? toutes les photos publiées ici ne peuvent pas être reproduites.
jeudi 29 juillet 2010
La cité sans murailles Tobias Hill Ed Rivages
De Tobias Hill, j'avais lu le premier roman le cryptographe qui m'avait valu la peine de l'interviewer, honneur d'autant plus grand que c'était le premier écrivain que j'interrogeais (si on excepte un portrait jamais paru de Pascal Morin, mais c'est une autre histoire).
Je voulais donc lire son second roman dès qu' il a paru, et puis le temps tout ça... et c'est plus d'un an après sa sortie que je publie ce billet. On retrouve d'emblée tout ce qui j'avais aimé le premier : son goût du détail, son style très précis, son sens de la nature. Tobias Hill c'est d'abord un ton, la capacité à créer une atmosphère, en l'espèce inquiétante, quand le cryptographe était plutôt dans la nostalgie. L'histoire ? Celle d'un jeune archéologue britannique qui quitte tout pour partir en Grèce, le pays qu'il a étudié, où il échoue dans un restaurant de la banlieue d'Athènes. Ben Mercer (c'est son nom) y rencontre bientôt une figure de sa vie d'avant, un camarade d'Oxford venu en Grèce pour des fouilles à Sparte avec une bande cosmopolite et improbable. POurtant, ce groupe paraît soudé et Ben fasciné par la cité sans murailles (Sparte) rejoint le groupe où il peine à faire sa place...
Peu à peu, pourtant, il découvre que l'archéologie n'est pas le seul ciment des uns et des autres.
Sur un canevas de film à spectacle que pourrait faire Hollywood, Tobias Hill écrit un livre à la façon de Rosselini, prenant son temps, pour installer l'intrigue et les personnages, notamment celui du narrateur, aussi looser que le héros du cryptographe était l'incarnation de l'homme à qui tout réussi.
Ben Mercer étant un spécialiste de Sparte, le texte alterne chapitres au présent et thèse sur la cité spartiate, notamment sur ses mystéres (la puissante cité ayant finalement laissé peu de traces de son passé). Outre le plaisir d'une intrigue fascinante, le livre permet à tous ceux qui comme moi ne connaissent pas l'histoire greque d'apprendre... Sans oublier les étonnantes correspondances entre les époques...
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